THE WEB IS WHAT YOU MAKE OF IT
Eh bien Lady Gaga, elle, en a fait un puissant outil marketing. La tirade ci-dessus est tirée de la dernière vidéo promotionnelle pour Google Chrome feat. Lady Gaga. Une conception bien geek du net qui n’a plus de secret pour la Lady. A l’occasion du lancement de son nouvel album “Born This Way“, Gaga et son équipe de communicants ont élaboré une stratégie colossale avec à la clé une utilisation du web, des réseaux sociaux et du gaming, de manière exemplaire. Classé premier du classement Itunes dans plus de 22 pays, le nouveau né flirte avec le millions de téléchargements dès sa première semaine de mise en vente.
L’envergure universelle qu’a prise cette campagne promotionnelle rend sa présence web incontournable. Ce sont aussi des dizaines de partenariats activés sur la toile dont Zinga/FarmVille, Starbucks, Vevo, Hbo, Rdia, Itunes, BestBuy, Livestream, Gilt Groupe ou encore Amazon Cloud Player… il n’y a pas de doute, la Lady est LA reine du web-keting.
David C, auteur du blog advertisingtimes, nous offre un aperçu de cette opération hors du commun.
Aujourd’hui, un article un peu moins publicitaire mais plus marketing. L’actu pub n’étant pas au top et l’actu tout court ne parlant QUE de DSK, on va se tourner vers le marketing. Lundi, 23 mai sort le nouvel album de Lady Gaga : “Born This Way“, qu’on l’aime ou qu’on la déteste, on a tous au moins vu une fois, une action de Lady Gaga sur le net.
Parce que le net et Lady Gaga, c’est comme DSK et le sexe, c’est associé pour le meilleur et pour le pire. Bon, il s’avère que pour Gaga c’est pour le meilleur. En quelques points, nous allons voir comment la bougresse a construit presque tout son succès numérique grâce à un savant mélange de Community Management et de Challenge.
Un compte twitter très actif
Première célébrité du monde à dépasser les 10 millions de followers sur Twitter, Lady Gaga est la première célébrité à comprendre et utiliser tout le potentiel de Twitter. Avalanche de tweets, utilisation active des logiciels photos type Twitpic, tirades romantiques envers ses fans, la Lady tweet et active une base fan acharnée. L’effet boule de neige est alors très rapide, plus elle se fait suivre, plus on la suit. Lady Gaga devient la reine de Twitter et le lui rend bien avec une vidéo dédiée.
Cliquer ici pour voir la vidéo.
Au delà de Twitter, Lady Gaga mise aussi sur Facebook. Avec plus de 34 millions de fans (!) la bougresse a un auditoire très large et surtout très réactif (joie des réseaux sociaux). A contrario de Twitter, les publications sont plus rapprochées dans le temps et surtout accompagnées d’un élément visuel, textuel ou sonore. La présence d’applications, de vidéos, d’une newsletter… donnent à la page tout son intérêt. Chaque annonce a le droit à plus de 10 000 likes en des temps records. Le noyau dur de la communauté ajoute des photos par centaines, le reste suit une page active où tout le monde n’a d’yeux que pour la star (logique).
En parallèle à ça, un site web qui se veut le plus complet possible. Des dizaines de rubriques et surtout du push-social. Les widgets Twitter et Facebook sont là pour inciter un maximum de visiteurs à aimer la page ou follower le compte. Il y a là une véritable volonté de fonder et entretenir une communauté active de fans. Tout est fait pour accéder au site, même sur des réseaux comme My Space, pourtant sur le déclin. De surcroît, un forum et une boutique, destinés au noyau dur de la communauté, permettent un site ouvert et dynamique.
Site complet et actif + Page Facebook massivement aimée et commentée + Compte Twitter à la limite de l’explosion = Base Fan composée à la fois de purs fans et de simples amateurs, tous concentrés autour d’au moins un des trois endroits dédiés.
Le dernier opus de la chanteuse, “Born This Way” est sans hésitation l’un des premiers albums dont la promotion est autant axé réseaux. Sur 14 morceaux, ce sont déjà quatre d’entre eux (“Judas”, “Born this Way”, “The Edge of Glory” et “Hair”) qui ont été publiés en exclusivité sur la chaîne VEVO de la chanteuse, avant la sortie officielle de l’album prévue le 23 mai 2011. Mais certains ont eu le privilège d’avoir l’album en exclusivité, avant la sortie mondiale.
Pas de concours ou autre tirage au sort, mais le simple fait d’avoir un Samsung. En effet, première nouveauté, la miss a laissé la possibilité d’écouter l’intégralité de l’album gratuitement via une application téléchargeable depuis les mobiles Samsung. Possibilité également d’écouter l’album si il y a “Like” de la page dédiée sur Facebook. Un gros coup de marketing pour cette association Gaga-Samsung, qui laisse les fans aux anges.
Deuxième fait, l’association Vanksen-Samsung-Gaga. L’agence et la firme coréenne ont en effet créé un concours vidéo “French This Way”. Le but ? Publier sa vidéo dédiée à la star et, selon le nombre de vues, gagner différents lots. Dont LA rencontre avec la star. Une nouvelle occasion de challenger la base fan et de faire le buzz. Un évènement franco-français qui met les fans à contribution… toujours dans un but promotionnel.
Cliquer ici pour voir la vidéo.
Au delà de ces opérations plutôt classiques, dans leur fonctionnement, Gaga a décidé (avec sa puissante équipe de communicants) d’investir les réseaux sous une autre forme. A travers le… Gaming. Puisque le gaming est sans hésitation la tendance des marques, pourquoi s’en priver ? Et quoi de mieux que d’y aller par la grande porte, avec le mastodonte Farmville. Le jeu aux millions de fans sur Facebook s’est associé à la star pour lancer… GAGAVILLE. Les internautes jouent et peuvent une nouvelle fois, gagner des places de concerts, des albums, des morceaux etc… Un nouveau moyen de jouer sur la viralité en combinant Facebook et du gaming.
Gagaville by Farmville
Cet album est donc résolument accès sur les réseaux. Association avec Samsung, viralité du gaming, concours vidéos, possibilité de découvrir de nouveaux morceaux, autant d’exemples qui nous montrent la façon dont les communicants de Gaga maîtrisent le Web 2.0. La base-fan est challengée, le buzz prend, l’album est cité. La promotion numérique passe par de nouveaux aspects, notamment Farmville, et permet à Gaga de confirmer son statut de reine des réseaux.
La page du créateur avec la Gaga Touch
Au delà de toutes ces innovations, la chanteuse mise aussi sur les partenariats. Dernièr en date avec Jean Paul Gaultier. Création d’un documentaire-interview, le document est évidemment mis en avant sur… Facebook. Page dédiée et nombreuses photos, toujours dans la logique de promotion virale. La page de Gaultier elle même est réquisitionnée.
La page dédiée - Gaga By Gaultier
Autre association : Starbucks. Présente sur le blog de la marque, la chanteuse y va de son petit grain de sel pour promouvoir l’album et permettre ainsi à Starbucks de confirmer son statut de leader, de café de star etc…
Lady Gaga s’associe à Google ! Un nouveau coup Webketing
Cliquer ici pour voir la vidéo.
Déjà reine du marketing et du placement-produit dans ses différents clips, Lady Gaga a pris en compte l’importance de la base fan et des réseaux sociaux. De monstre marketing, elle s’est transformée en monstre des réseaux.
Les différents comptes de la star sont autant des tribunes ouvertes pour une communauté dont elle sait prendre soin. Omniprésente sur le net, elle s’affirme comme reine du Web-keting quand on la voit exploiter les ficelles du Gaming, créer des challenges vidéos ou des applications mobiles pour promouvoir l’album. Les équipes de communicants de la star exploitent à fond les tendances, qui, pour l’instant, le lui rendent bien.
A lire : “How Lady Gaga created a web marketing spectacle for Born This Way” sur Mashable
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Article initialement publié sur : advertisingtimes
Crédits photos CC flickr : mathe-kr
]]>Le drapeau sublimé dans la propagande
En soit, ce n’est pas de la publicité pure et dure, mais ce fut de loin le modèle de communication le plus utilisé au XIXème siècle que ce soit en période de guerre comme de stabilité politique. Voici donc une petite rétrospective de la propagande comme vous ne l’avez jamais vu, pays par pays.
Dernière dictature communiste asiatique, la Corée du Nord est de loin le pays qui maîtrise le plus la propagande. Problématique : Comment faire croire à tout un peuple que ton pays est génial alors que même les rats tentent de fuir ?
Réponse : Mettez un petit bonhomme plein de style, embrigadez tout un peuple dans les mythes et prenez soin de votre communication via la propagande.
La Paysanne, heureuse dans ses champs
Les verts pâturages de la Corée du Nord (Actuellement en État de Famine)
Le sourire na-tu-rel
Évidemment, LE grand ennemi du communisme de type staliniste, c’est le capitalisme. Et qui est LE digne représentant du capitalisme ? Les États-Unis. La Corée du Nord élabore donc toute une propagande contre ses ennemis : les Américains. Et parfois c’est très violent.
Un pays ouvertement haineux envers l’Amérique
Au dessus : “Ne laissez pas les loups américains détruire vos vies”
Utilisation des symboles américains comme le Capitole …
… ou l’aigle, emblème du pays (Contre l’innocent bout de chou coréen)
Au dessus : “Rien n’arrêtera notre avancée !”
“Tous contre l’ennemi américain”
L’économie américaine symbolisée par le Capitole
Dans la même lignée, on a aussi toute une communication sur les avancées technologiques et matérielles du pays. Mais aussi sur les productions du pays qui seraient riches et suffisantes.
La Métallurgie performante du pays
Une technologie dernier cri, pour un pays compétent
Un système ferroviaire développé. Des mineurs héroïques
Même si ça fait très 70 – 80, ces affiches sont bien sorties durant les années 2000
La représentation de l’ennemi est très présente en Corée du Nord, tout comme ces capacités agricoles, techniques, mécaniques, productives, informatiques … Il reste cependant un élément qui est plus que mystifié : le parti (unique). C’est le fondement même de la société nord-coréenne.
Toutes les classes sont représentées pour la gloire du Parti
La gloire du communisme Nord-Coréen sans cesse célébré
Le Juche et le drapeau – Symboles du Pays – En haut”Le Brave Juche”
Le peuple Coréen, un peuple heureux
La Corée du Nord est l’un des derniers forts du communisme stalinien, connu pour sa propagande inimitable : joie des protagonistes, situations irréelles, mystification du pouvoir etc … Tout ça n’est pas sans rappeler l’un des principaux belligérants dans la guerre à la propagande : l’URSS.
Même si aujourd’hui elle n’existe plus, l’URSS a été LA grande puissance de la propagande. Des affiches par milliers, des représentations ultra-idéologiques, c’est en fait l’organisation qui a instauré les codes de la propagande moderne. Ancêtre des affiches Nord Coréennes, il y a tout de même la même structure partagée entre idéologie et embrigadement.
Les figures emblématiques du communisme de l’URSS : Lenine …
… et Staline”Comprenons le chef Staline, entrons dans le communisme”
Lenine mystifié
Contrairement à la Corée du Nord, on voit dans la propagande russe, la dominance du rouge et des symboles idéologiques avec une classe particulièrement représentées : les ouvriers. Représentation logique dans un contexte particulièrement tendu contre les États-Unis où l’apogée de l’URSS atteint des sommets.
La représentation de l’ouvrier et du prolétariat
Les paysans et paysannes, heureux.
La propagande de l’URSS est connue pour exposer ses capacités militaires et techniques, avec exhibitions d’armes et des transports. On chiffre, on veut faire peur, on veut rassurer le peuple. L’URSS est puissante et le montre.
L’importance de montrer des chiffres et du résultat, une spécialité propre à l’URSS
En haut : “Les ennemis sont au front, les Russes doivent résister aux ennemis de la révolution”
L’armée et la flotte aérienne
Ce type de propagande est aussi reconnaissable avec l’omniprésence des références au sang et à la guerre.
L’ennemi est capitaliste
Tout le monde est réquisitionné, pour l’affrontement
Ce qui est propre à l’URSS c’est l’importance de la parole. Au fur et à mesure des années, il y a eu une évolution concernant la liberté d’expression, la propagande le révèle plutôt bien. De plus, la presse a son importance dans cette société, malgré sa large censure, elle est représentée, tout comme les livres et les diverses sources de savoir.
En bas : “Garde ta langue dans ta bouche”
L’appel aux connaissances – En bas : l’affiche revisitée par Franz Ferdinand (Second album)
Il est évident que comme la Corée du Nord, il y a une célébration inépuisable du parti et du communisme, fondement même de l’URSS (CCCP).
Au dessus : “10 ans de la révolution d’octobre”
Le Peuple armé prêt à défendre la CCCP (URSS)
En bas : “Tous, pour la victoire”
Ces différentes affiches, nous montre bien les différents codes présents dans la propagande russe et repris par la Corée du Nord. Ces codes sont utilisés par les deux puissances, mais une sous branche se détache et rend la propagande plus originale.
En effet, avant la Seconde Guerre mondiale, l’URSS était l’un des principaux foyers de la population juive européenne. Aujourd’hui minoritaire, les juifs russes ont le plus souvent migré vers Israël ou les États-Unis. Cependant, on retrouve leurs traces culturelles dans la propagande avec de nombreux affichages tout en hébreu et ventant les mérites de l’URSS.
Le Prolétariat Russe Juif, représenté dans quelques affiches
Toujours les paysans juifs en URSS
Ces deux puissances communistes, nous montre bien l’importance de leurs codes dans leurs affiches : rouge, armée, pouvoir, prolétariat, réussite, ouvrier etc … Cependant, une troisième puissance communiste (Enfin aujourd’hui, communiste de marché, bonjour le paradoxe) se détache …
Contrairement a ses consœurs, cette puissance a peu fait de propagande mais le peu qu’elle a fait diffère de l’URSS et de la Corée du Nord. On retrouve la majorité des codes MAIS représentée par des enfants, détail important qui permet à cette propagande d’être plus légère.
Et évidemment, on retrouve tous les codes habituels du communisme, avec mystification du peuple, apogée du parti, drapeau et insignes …
Les insignes et symboles mais présentés de façon moins violente que l’URSS
L’honneur au drapeau et au labeur
L’armée, moins de sang et plus d’armes
L’ouvrier et les paysans, dans des représentations plus “traditionnelles”
Le petit livre rouge – Propagande pro-Mao
On l’a vu avec ces trois pays que le communisme a été l’un des principaux acteurs du développement de la propagande. Faire oublier la réalité et se conforter dans l’image d’une puissance efficace qui fait peur devient désormais possible, grâce à la propagande.
Mais il ne faut pas oublier que les différentes guerres ont alimenté la propagande mondiale. Avec en tête : les États-Unis
La première puissance économique mondiale a bien utilisé la propagande. Entre les deux guerres mondiales, la guerre froide et les différentes crises géo-politique, le pays est devenu un acteur principal dans la propagande mondiale.
Le Mythique Oncle Sam qui vous pointe du doigt
Les valeurs : respect, honneur, patrie.
L’inimitable patriotisme américain
Avec les États-Unis, c’est simple : l’armée, les trois couleurs, les Marines et le drapeau. Rien en plus, rien en moins. Les Marines et la Navy sont particulièrement représentés.
La Navy – Men & Young Men
Les couleurs américaines et le traditionnel uniforme – Navy
Le recrutement des Marines – “The Navy Needs you ! Don’t read American History, MAKE IT “
Tout en symboles : le drapeau, la statue de la liberté (Humanisée) et oncle Sam
Au delà de ces deux branches armées, on retrouve aussi l’armée de terre et l’armée aérienne, très présentes dans les conflits et fiertés des Etats-Unis. On les retrouve évidemment dans la propagande.
Army Air Force, typiquement masculine
She’s a WOW – La femme réquisitionnée
Les femmes au service du pays.
La propagande en pleine Seconde Guerre mondiale
Une production massive aux Etats-Unis
"Vole ! Pour sa liberté et la tienne"
La propagande américaine est donc essentiellement militaire et non pas idéologique (Bien qu’Oncle Sam en soit un bon vecteur). On retrouve cependant les fameux “Bonds” vendus lors de la Seconde Guerre mondiale pour financer le pays et le réarmement du Pays.
Oncle Sam, toujours là avec ses Bonds – Et en plus il pointe du doigt
“Repousser le barbare” grâce aux Bonds
Se battre ou acheter des Bonds
L'ennemi Japonais dans la propagande américaine
La propagande américaine reste donc 100% centrée sur l’armée et le combat sous toutes ses formes : via les bonds, les Marines, la Navy, les militaires, la flotte aérienne … L’ennemi n’a pas de forme précise à part celle des barbares. Ce type de propagande lui est propre car très patriotique (Voir là) et est totalement différente de la propagande européenne.
Cette dernière catégorie géographique concerne l’Europe. Bien moins important, voici un petit échantillonnage des différentes affiches de propagande sur deux siècles. On retrouve l’Espagne comme principal acteur de la propagande européenne, notamment à cause de la Guerre Civile.
France : Guerre Froide – Guerre d’Algérie
Allemagne – Hongrie
La propagande nazie : famille parfaite et ouvrier arien
Italie – Seconde Guerre Mondiale
Grande Bretagne – Caricature de Churchill – God Save The King
Portugal – Pays Basque
“Ayuda a la Evacuacion” : Aidez à l’évacuation
Le Socialisme forgera une nouvelle Espagne – L’implication des femmes pour la victoire
“L’unité de l’armée du peuple sera l’arme de la victoire”
Propagande des régions qui se veulent autonomes : Catalogne et Pays Basque
République Espagnole
Avec tout cet article, on peut voir que la propagande a été l’un des vecteurs des valeurs de chaque pays et idéologies au cours de ces deux siècles. En pleine apogée lors des différents conflits mondiaux ou internes, elle est aujourd’hui considérée comme une véritable forme de média pour l’époque. Cependant, une question subsiste : Reste t’il des traces de la propagande aujourd’hui ?
La propagande aujourd’hui est reconnaissable grâce à tous ses codes esthétiques, on en retrouve beaucoup dans certaines publicités. Résultat, l’art et la publicité réutilise les codes de la propagande.
L’utilisation par M&M’s des anciens codes soviétiques – L’art qui stylise Obama en propagande moderne
Juste pour le plaisir final, ce petit détournement très … actuel.
Un long article donc, qui nous montre que la propagande était une forme de communication comme une autre avec des codes et règles précises. Aujourd’hui on en retrouve des traces dans l’art mais aussi et surtout dans la publicité. Si vous avez des modèles, pas d’hésitation, proposez ;)
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L’original de Léonard de Vinci
Tableau mondialement connu et débattu, La Cène est sans aucun doute le tableau le plus repris dans la publicité sur les cinq cités ci-dessus. On le retrouve pour tout. Les 12 apôtres sont tour à tour remixés, modifiés, remplacés, dessinés… Jésus lui, devient le vendeur type.
La Cène, sans Jésus
Jésus et son téléphone portable
Jésus et les apôtres canins : contre l’abandon des animaux
Jésus seul… tous les autres devant la Fox
Jésus est une femme !
Le plus connu des détournements publicitaires de La Cène par Marithé et François Girbaud
Ancienne annonce pour Volkswagen
Re-belotte Jésus disparait
“Des repas inoubliables” – Restaurant La Table
La Cène en pixels
Cette fois-ci, plus personne !
La Cène côté poker
La Cène qu’avec des rats
La Cène en plein festival gay
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Les originaux d’une longue série
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Les Tournesols fermés et ceux fabriqués en détritus de crayon
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Pixelisés ou tagués, toujours présents
L’Original – 1893
Autre toile mondialement connue, Le Cri de Munch. Objet de toutes les réflexions liées à la torture et aux différentes états dépressifs, ce tableau est souvent utilisé par la publicité pour rire du cri. Il y a dédramatisation d’un tableau pourtant lourd de sens.
Un sourire grâce à Daikin
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Du noir et blanc, même contre les excréments
Cri devant le produit
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Cri tourné en dérision
Minimalisme du Cri
Cliquer ici pour voir la vidéo.
Le cri est aussi utilisé dans les spots, ici en 1997.
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4 visuels, 4 saisons
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Beaucoup plus ancienne, la version de Perrier
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Orbit et Roc. Idée du goût et de la fraicheur
L’un des originaux
Pour finir, parlons maintenant de Mondrian. Figure de proue du mouvement De Stijl, il est particulièrement connu pour ses compositions reprises notamment par L’Oréal et Yves Saint Laurent. Du carré, des couleurs, la simplicité réutilisée.
La gamme L’Oréal en question
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L’essentiel sans fioritures
Avec cet article on peut voir que les tableaux les plus connus sont particulièrement repris dans la publicité comme référent commun auprès du consommateur et surtout comme outil de proximité. L’annonceur légitime sa présence en utilisant un chef d’œuvre sans trop le dénaturer. L’église catholique veille au grain lorsqu’il s’agit des tableaux religieux et la plupart du temps ça marche.
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Billet initialement publié sur Ad’Times by D
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Sisley - Campagne immédiatement critiquée pour sexisme et voyeurisme (Puis retirée)
Dans Star Wars il y a eu le retour du Jedi, sur le blog il y aura le retour du sexisme. En effet, hier très bonne surprise que de voir l’article initial : Le sexisme et la publicité en 45 affiches étonnantes devenir : le plus lu, le plus twitté et le plus “aimé” du blog.
Cet article sera donc la suite de l’article premier et aura comme objectif de le compléter certes mais aussi d’essayer de classifier les nouvelles affiches. On va donc voir du sexisme certes, mais de 1940 à nos jours, quand la femme est tour à tour mère au foyer, cruche, objet sexuel …
Mesdames, la publicité ne vous a pas toujours aimé, et on va voir ça tout de suite.
Le sexisme entre 1960 et 2010 a évolué entre : soumission, domination, sexe et provocation ….
On l’a vu dans le premier article, les affiches vintages mettant en scène les femmes ne sont pas tendres. Tour à tour soumise, maîtresse de maison narcoleptique ou à la limite de la dépression, la femme cultivera un statut de cruche à la limite de la débilité.
A l’époque les campagnes sont considérées comme légitimes et ne choquent pas. Aujourd’hui (et à juste titre) c’est in-imag-ina-ble.
1960 : Véridique - Extrait d'un spot
Dacron, une marque qui cultive la soumission
Mère au foyer, modèle et typique – Bon Ami
“Mettez du fun entre vos jambes !” – “Les filles disent OUI aux garçons qui disent NON”
Au service du mari, un peu cruchasse, toujours souriante : La FEMME (En 1954, 56, 58 et 60)
“It’s a wifesaver” : Le sauveur des femmes ? / Pyrex : Faire plaisir à sa femme pour seulement 4,90$
Dans la même veine qu”une femme, une pipe, un pull” on a plus soft “Une Crysler, une femme, une fille”
“Recherchée pour meurtre – Ses discussions négligentes font perdre des vies” / L’hôtesse de l’air comparée à la mère totalement dévouée au client et rien qu’à lui.
Le cas Palmolive : Tu seras belle pour ton mari (Et que pour lui).
“Voudrais tu que ton mari t’épouses à nouveau ?” – Palmolive
Après avoir eu un statut de mère au foyer propre sur soi et toujours souriante, la femme est devenue en 30 ans, une … traînée (Dans la pub hein !).
Exagération sur le vocabulaire certes, mais justifiée quand on voit certaines campagnes. Le sexe a fait/fait/fera vendre de toute façon, mais certaines agences ont oublié le message à faire véhiculer.
Résultat on tombe sur des lesbiennes pas forcément très classieuses, de la domination (Ex : Illustration de l’article et Sisley) et du voyeurisme gratuit. Ces campagnes ont rapidement été supprimées pour “remise en question de l’image de la femme”.
Bon bah au moins c'est direct. Cette campagne de Sisley fut un vrai scandale.
De la domination et du sexe.
La meilleure amie des animaux...
La femme est avant tout une tentatrice – Entre domination et tentation (Censurées)
Une métaphore intéressante...
La femme comme un jouet, campagne humoristique mais refusée.
A gauche c’est l’idée du fantasme lesbien qui est refusé et à droite la domination. L’idée du sexisme serait trop présente.
Lee : Sexe gratuit et provocation : Sexisme au tournant
Dans cette idée de la femme tentatrice et/ou sous domination masculine, le roi de la campagne refusée reste American Apparel.
Les campagnes de la marque, un poil exhibo ne plaisent pas du tout et font scandales. Certaines passent mais d’autres sont directement refusées, elles véhiculeraient une image négative de la femme autour de l’idée de “Femme facile” qui ne plaît pas.
La femme aux jambes écartées…
…aux fesses assumées…
…et aux messages clairs “Plus doux qu’un bonbon, meilleure qu’un gâteau” / “Prends les chauds/sexy (les vêtements), laisse les mouillés”
Le sexe c’est le fond de commerce d’American Apparel mais certaines campagnes ne passent vraiment pas et l’échantillon du dessus est assez représentatif de ce que l’on leur reproche : du sexe gratuit, qui porte atteinte à la femme en la rendant facile et tentatrice. (Le vocabulaire que je dois employer pour bien tourner les phrases …)
Rappel : C’est les vêtements qu’on vend.
Pour finir ce second volet sur le sexisme dans la pub, il faut aussi se demander simplement quelle est la limite entre sexy et sexiste. A ce jeu là, même des annonces qui ne sont pas forcément de type exhibitionniste ne sont pas publiées.
Versace est accusée de promouvoir une femme qui se déshabille - Pas forcément trash mais sexiste
Bacardi qui crée le concept "Ugly Girlfriend" : La copine moche. Porte atteinte aux femmes : sexiste
La femme vénale par Natan
Via MMM_Monaco la mythique campagne Babette : Incitation à la violence sur les femmes
Hiver 2009 - Italie - Domination contre la femme - Refus car sexisme
Cliquer ici pour voir la vidéo.
Un chouilla sexiste Coca Cola ? (Via @mathieuflex)
Pour conclure cet article, on peut voir que le sexisme a bien évolué mais est toujours présent. Passant de la femme de maison impeccable aux ordres de son mari, à la bimbo provocatrice pleine de tentations et de vice.
Quoiqu’il en soit l’image de la femme dans la pub fut totalement négligée dans les années 50-70 mais tend à s’améliorer ces dernières années. Les plus critiques parleront d’une image totalement sexuée et les plus soft trouveront que le féminisme va parfois trop loin.
Quoiqu’il en soit, toutes les campagnes de cet article furent critiquées pour sexisme et certaines furent censurées. Le second volet du sexisme est maintenant clos ;)
Enjoy !
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Article initialement publié sur Ad Times By D.
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Le serveur typiquement noir – Beaucoup repris
Aujourd’hui nous allons essayer de traiter d’un thème sérieux (Mais oui c’est possible) dans la publicité : le racisme. Dans le passé, la publicité à caractère raciste était très présente et quasi acceptée car ancrée dans les mœurs. Heureusement aujourd’hui les mentalités ont fait un bout de chemin pour se soulever contre ce phénomène, même dans la publicité.
Malgré tout il reste des traces nauséabondes de sa présence. Des traces indélébiles, entretenues pas les clichés et stéréotypes sur telle ou telle couleur de peau ou religion. Et parce que le racisme prend plusieurs formes, on peut le voir dans de nombreuses publicités et pas que centenaires …
Des années de racisme plus ou moins suggéré – Entre esclavagisme et clichés.
“Pourquoi ta maman ne te lave-t-elle pas avec “Fairy Soap” ?
“Ma peau est noir mais mon cœur est blanc”
L’abolition de l’esclavagisme en France a eu lieu en 1794 mais ne fut mise en place qu’en 1848. Autant d’années qui ont durablement marqué les esprits de l’époque que ce soit dans le peuple comme chez les intellectuels. Addition des habitudes et des clichés bien présents dans les mœurs de l’époque et qui se retrouve bien évidemment dans les premières campagnes de publicité.
Outre Atlantique, l’abolition de l’esclavagisme n’a eu lieu qu’en 1868, quelques années de plus qui ont contribué à accentuer l’image du noir serviteur. En effet, dans ces publicités, le véritable racisme concerne la population noire.
“Le Savon Dirtoff me blanchit”
“Avec Javel S.D.C pour blanchir un nègre, on ne perd pas son savon”
Hors Contexte ces publicités font bondir, mais pour l’époque, elles étaient (malheureusement) normales. Elles sont toutes parues au début XXème siècle puisque l’abolition réelle de l’esclavagisme a mis des années à se mettre en place.
Les très célèbres publicités Banania - France
Le noir serveur : Domination du blanc
Dès lors, les statuts évoluent très lentement et le noir reste sous domination blanche. Dans la publicité c’est largement visible. Le noir est serveur et soumis.
A la disposition des riches maîtres blancs
Dès le plus jeune âge.
La campagne de droite est quand même parue en 1960
Tante Jemina : Serveuse et cuisinière sous domination raciale (Mais heureuse, normal)
Un racisme profondément ancré au XX ème siècle
Les moqueries contre les noirs pauvres et moins instruits
Tante Jemima, véritable figure de proue du racisme dans la publicité
Ce qui ressort beaucoup également c’est le critère physique. Très ciblées sur les noirs, ces publicités se moquent de leur physique mais également des clichés qui y sont liés.
Par exemple la pastèque revient beaucoup, elle était un aliment typiquement réservée aux noirs : pauvre en nutriments, pas cher et … proche de l’image des lèvres et du crâne … (Inutile de vous rappeler la stupidité du truc)
Picanny Freeze
Les grosses lèvres et le physique atypique
Van Heusen : Déjà connue dans le sexisme, la marque s’illustre aussi dans le racisme
Devant autant de clichés et stéréotypes racistes, en particulier contre les noirs, on peut se demander ce qu’il en est maintenant. Malheureusement même si la lutte anti-raciste n’a jamais été aussi importante, elle reste insuffisante et de grands annonceurs se font rapidement jetés pour cause de racisme.
En 1979, cette campagne pour Levy’s parait. “Tu n’as pas besoin d’être juif pour aimer Levy’s”. Une institution publicitaire souvent décriée alors que le racisme y est peu présent
Tous les âges et toutes les origines autour du pain de la marque Levy’s (Aux origines Juives)
L’Oréal se retrouve dans la tourmente en 2009, accusée de trop blanchir Beyonce
4 publicités au blanchiment progressif
L’équipe olympique de basket d’Espagne crée le scandale avec cette affiche à l’occasion des Jeux Olympiques de Pékin.
Vaseline sort en 2010 cette application ludique autour du blanchiment de peau. Certains applaudissent d’autres accusent.
Scandale pour l’utilisation d’Obama avec “Chocolat dans la vanille” et interrogation en Pologne sur le pourquoi du remplacement de l’homme noir. Avec un photoshopage monstrueusement foiré.
Sony sort en 2006 cette publicité pour promouvoir la PSP Black et White aux Pays Bas. Deux femmes se battent, quand la noire est sur la blanche no souci mais cette affiche a particulièrement fait scandale pour la domination de la blanche. Retirée et censurée.
Pas de souci pourtant pour cet affichage
Cliquer ici pour voir la vidéo.
KFC sort cette campagne en Australie tout début 2010. Rien d’anormal là bas. Mais une fois sur le net c’est le déchaînement côté américain, scandale raciste. L’image du poulet qui peut calmer la foule noire, l’idée qu’il soit seul et perdu face à tant de noirs … Retirée
American Apparel stigmatise la femme noire
En 2007, Intel fait scandale avec cette affiche. Raison ? Idée d’esclavagisme autour du maitre blanc.
Ces différents exemples nous montrent parfois les différentes bourdes publicitaires liées au racisme. Souvent involontaires mais parfois désastreuse pour une marque. KFC souffre encore de cette image sur le net et en France on l’accuse de faire un spot …. qu’avec des blancs.
Les spots au même titre que les affiches peuvent aussi être racistes malgré leur modernité
Cliquer ici pour voir la vidéo.
Pour Wolksvagen, le musulman est un terroriste (Encore plus depuis le 11 septembre)
Un mauvais goût banni des ondes
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“Les apparences peuvent être trompeuses” : ALLO
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En 1960, les chinois n’ont pas de couverts …
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Coloreia Italiana – Racisme dans le sens inverse
Avec tous ces exemples, on peut bien voir que le racisme dans la publicité ne date pas d’hier. Témoin des traces de l’esclavagisme dans les médias, il tend à disparaître lentement devant la multiplicité des campagnes contre le racisme.
Mais, certains annonceurs n’hésitent pas à vouloir faire de la provocation à tout prix quitte à jouer sur la carte du racisme. Certains s’insurgent pour très peu et le Bad Buzz prend de l’ampleur. Aujourd’hui l’emploi du mot “racisme” se banalise et l’on peut se demander si parfois, la dénonciation n’est pas trop exagérée.
Par contre certaines marques n’hésitent pas à en jouer et parfois … c’est réussi :
Ironie et humour pour Eram qui lutte contre le sexisme (Forme de racisme)
Article initialement publié sur Ad’Times by D
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